lundi 25 juin 2012

9e au Maraton Alpino Madrileno : "Toca toca la guitara MAnuelllllllll.... olé!

Adios chiquitos y chiquitas! Alors voilà, je suis parti me confronter aux coureurs d'outre Pyrénées. Olé!

(Bon je vous préviens cet article ne va être qu'un amâs de clichés sur les Espagnols... mais de gentils clichés... je les épargnerai donc des blagues avec les GUIGNOLS par exemple... )

Je disais donc que je suis partis me mesurer aux coureurs espagnols... Ces coureurs fous, taillés dans le roc, dans la chaleur et la rudesse des pentes. Olé!
Non pas ceux-là!... mais presque!

Oui voilà on se rapproche plus de la réalité... des chamoix ces mecs là!

C'est par le biais du club de trail "Tierra Tragame" et un de ses représentants, Manuel DIEZ dit "Lolo" que je suis venu courir en Espagne.


Ce dernier, coureur du Team Lafuma Espagne, a proposé aux traileurs français de Lafuma, de venir se frotter à leurs homologues Ibériques.
CHICHE!

Voyant le format de course et la date à laquelle elle était organisée, j'ai de suite dit oui car elle tombait bien dans ma préparation pour L'Andorre.

Le Maraton Alpino Madrileno se court au nord-ouest de Madrid, dans la Sierra de Guadarama, dans le village de Cercedilla.
Joli coin ce massif!

42km et 2800m D+ au programme...

Pas mal les courses chez les Ibériques!

Petit mot du coach avant de partir : "ok pour ce marathon de montagne, mais fait le à 90% de ta VMA".... donc, pas à bloc!

Nous sommes donc partis "en famille" à Madrid, Flopett, moi, mes quelques mots d'espagnols qui datent de l'école et mes speed trail modèle 2013!
J'ai hésité à prendre mon costume et mes castagnettes aussi ... je me suis dit que ça ferait trop peut-être... :)
J'aurai été pourtant mignon comme ça!

L'avion partant de Bilbao, nous en profitons pour faire une petite visite au passage, et établissons notre premier record avant la course: la visite la plus rapide du musée Guggenheim... moins d'une heure top chrono!

Flopett et son chien chien fleuri!
Décollage donc, mais avec 1h de retard... là par contre c'était moins amusant.
Nous arrivons sur Madrid tard dans la nuit. Lolo est là pour nous récupérer.

Un samedi à Cercedilla
Nous arrivons donc sur place dans la nuit.
Au petit matin, en ouvrant les volets nous découvrons un joli petit village de montagne, perché sur les flancs de la Bola del Mundo (Montée très connue dans le monde du cyclisme et de la Vuelta).

Le soleil de l'Espagne est bien au rendez-vous.
Nous partons avec Lolo et un groupe d'amis pour une petite sortie de décrassage sur le circuit du lendemain. Je commence à apprivoiser ces sentiers poussiereux et sec.
Flopett se promène aussi dans les alentours défiant ces vaches de près (Il parait qu'elle sont dangereuse... mais ça on ne l'a su qu'après!)

Ces vaches là, parait-il sont un peu "sauvages" quand on les approche!

Le midi (oui bon plutôt vers 13h30 et encore on s'est forcé à attendre de manger le plus tard possible pour coller au rythme espagnol)  nous mangeons dans le restaurant prévu par l'organisation : "El Asador de Angel", où nous avons été reçu comme des ... ben oui commes des ROIS! Gabi, le chef, est un homme adorable, ses suggestions sont toujours un régal !

L'après-midi nous avons fait comme les espagnols: une bonne sieste.

Nos chaussures aussi font la sieste!

Et le soir venu nous allons retirer les dossards et attendons le breafing... en regardant ce que j'avais dans le sac offert par l'organisation.


Curiosité du jour... ce petit objet??... Mais qu'est-ce que c'est??
non pas ça...
non plus...
Breafing d'avant course, bien sûr en Espagnol... donc je ne fais que regarder les images!
On dirait que je comprends tout... non??

En rentrant le village de Cercedilla est en fête : il y a sur la place du village une sorte de spectacle de l'école avec des gamins qui dansent.

(Il parait que Enrique Iglesias a été découvert ici... il paraît!)

Le dimanche à Cercedilla

Le dimanche matin, c'est pour moi la course évidemment. Mais pour d'autres, à cette heure matinale, c'était la fin de soirée... et oui deux mondes se croisent dans les rues en nous rendant au départ... les lève-tôt et les couche-tard un peu "burrachos"  à la cervesa!

7h30, le soleil commence à poindre ses premiers rayons et je commence à m'échauffer.
J'ai hâte de partir. Je sens que j'ai bien récupéré de la semaine dernière et de mon Week End Trail à la bagarre avec Maxime Cazajous (Team Brooks). Ma semaine a été légère en entrainement et je sens que j'ai "du jus".
8h, le départ est donné. Je cotoie de grands noms du trail sur la ligne de départ (les amateurs apprécieront) : Zigor Iturrieta (The North Face), Aitor Leal (Salomon Pays basque), Santi Obaya (Avientu), Alfredo Gil (7e à Zegama cette année), Fran Gutiérrez (Avientu) et Federico Galera (Peñalara).

Je me place dans les 5 premiers et suis l'allure très concentré. Je garde en tête les mots de mon coach et écoute attentivement mes sensations.
Je suis bien, j'ai le pas léger et les changements de rythme dûs au relief accidenté ne me dérangent pas du tout.
Très vite, nous nous retrouvons à 6 devant. Nous arrivons au col de Navacerada (1 880m) après 8km de montée régulière, où le public est nombreux et enthousiaste à notre passage. J'adore ça!

Ensuite le sentier se quille et le circuit emprunte une piste de ski pour nous amener au 1er pic de la journée, la Bola del Mundo (2 262m). Là je peux résumer rapidement mes sensations, c'est simple : ça pique les jambes!

En haut nous dévallons un sentier large et aride qui nous mène vers un autre Col, le Puerto de Cotos (1 880m), 5 km plus bas. Cette descente est rapide et j'ai des appuis très dynamiques. Je ne m'emballe pas et laisse partir les autres devant. Je suis actuellement 6e.

Au col, il y a un public de fou! Ils m'encouragent comme on peut l'imaginer en Espagne... comme des gros malades!!!! "ANIMO ANIMO, VENGA VENGA, FRANCES VENGA FRANCES!!!!"... Pffffffff c'est génial! Il n'y a pas le public de Zegama (autre marathon de montagne en Espagne, au Pays Basque mais celui là avec un public et un plateau de coureurs phénoménal)....  certes, mais l'ambiance est incroyable.

Juste le temps de prendre un petit encas au ravito' et je file vers la montée suivante. Celle-là est longue et nous mène au Pic de Penalara (2400m). Le paysage se dénude au fil des km. Les arbres laissent place à un désert de caïlloux. Ce pic marque le retour vers Cercedilla car nous sommes à mi-parcours.
Aïtor Leal me rejoint presque en haut. Je le laisse filer. Je continue à rester à mon rythme pour ne pas me griller. Il parait que la dernière montée est terrible et que la descente finale est éprouvante.

En haut, je jète un oeil au paysage et me laisse entrainer par la descente. Je suis bien, j'ai toujours de bonnes jambes. La pente est raide mais la descente roulante. Au bout de quelques km, nous retrouvons le Puerto de Cotos avec la même ferveur du public.
Cette fois-ci nous filons sur un autre versant. Une descente technique nous mène au pied d'un gros mur.

A ce moment là je n'imagine pas devoir le monter ... comment dire.... tout droit!

C'est simple, le balisage est rectiligne : 600m D+ en 2km... une bonne base de "Kilomètre vertical", n'est-ce pas?!

Et bien me voilà courbé sur moi-même en train de pousser avec mes mains sur mes cuisses. La chaleur est de plus en plus forte. Je vois juste derrière un coureur qui me rattrape peu à peu. Je ne m'en fais pas, la course est encore longue.

A mi-chemin, le pire de la montée surgit... il reste presque 300m D+ à gravir en mode escalade à travers de gros bloc verticaux. "Ah ben ça c'est du trail!!!!"
Regardez bien dans les câïlloux à gauhce les points colorés... se sont des coureurs!

Je monte comme je peux mais arrive enfin en haut. Comme j'ai visualisé le parcours sur le papier, je sais qu'il reste 2 dômes à passer avant la descente.

Ces derniers dômes sont rudes mais comme j'en ai "gardé sous la chaussure", je ne suis pas "cramé". Je gère bien ces deux montées et rejoins un coureur qui semble un peu "sec"... Il s'agit de Santiago Obaya à qui je propose au passage à manger et à boire car là-haut... ben y'a personne à part les vautours!

Enfin la descente!
Et oui je retouve les antennes de la Bola del Mundo et file dans les 10 derniers km de descente.

Au début elle est pentue. Nous redescendons la piste de ski verticale. Les cuisses commencent à tirer.
Ensuite le sentier est moins raide et je commence à sortir mes jambes de coureur rapide pour essayer de finir en trombe. Je souhaite faire un temps sur cette course. Je suis 9e actuellement et je visais un top 10. Donc pour l'instant le contrat est rempli. Mais il faut passer la ligne.

La descente est ombragée et rapide, le sentier zig-zag, j'adore ça je m'amuse beaucoup. Mais j'ai hâte d'arriver car je commence à être vraiment fatigué.

Ouf l'arrivée, j'entre dans la ville en trombe et je sais que Floflo va bientôt m'apercevoir. Je suis euphorique à l'idée de passer la ligne.

Je lève les bras et termine ce marathon technique en 4h31.
Flopett est juste en face en train de prendre la photo aussi

C'est Alfredo Gil qui l'emporte en 4h12. C'est un excellent coureur puisqu'il a terminé en mai dernier 7e à Zegama, pour ainsi dire le championnat du monde de marathon de montagne... c'est dire son niveau.
Donc je suis ravi de ma prestation de petit coureur français au pays des toros!!!

Les résultats de la course : http://www.maratonalpino.com/MAM/clasificaciones2012/ClasifGenMAM2012_provisional.pdf

Flopett, et les organisateurs Lolo et Juanma me félicitent. Je suis hyper heureux!
Avec Lolo Diez!


Avec ma Flopett!

Après la course direction le bain... oui Floflo m'a fait prendre mon p'tit bain... d'eau froide! Pour la récup'... Mais C'EST FRRRRRRRROID!
Là je ne fais pas le malin!

Ensuite, tout propre, nous retournons sur l'aire d'arrivée. Lolo me propose de faire une petite interview ... en espagnol! Génial!!!! Ma prof de lycée serait fière de moi!
A part "puta madre, Cabron, una cervesa por favor..." je ne connais pas grand chose en spanish... tant pis! J'ai hate de voir la vidéo pour bien rigoler!! :)

Et puis nous sommes partis nous restaurer toujours dans le délicieux resto de Gabi avec lequel nous sommes en photo juste ci-dessous:

Le retour à la réalité ou presque!
Juste avant de rentrer en France le lundi, nous passons une journée sur Madrid pour finir en beauté ce magnifique séjour. Flo essaye le lit de l'hotel où nous ont déposés les organisateurs (merci Lolo!!)... le lit le plus large du monde!!!!!!!
Le saut de la mort...
Le saut de l'ange...
Superwoman!

et à Madrid... beaucoup plus calme la Flopett

Un GRAND MERCI au club Tierra Tragame pour leur invitation et leur accueil. Nous avons passé de merveilleux moments avec des gens si sympathiques!

Bref... MUCHAS GRACIAS A TODOS!!!!

Maintenant place à de la récup' et une dernière semaine de prépa juste avant l'Andorre qui débute le 6 juillet. Alors chers aficionados, soyez sur facebook le jour J pour m'aider à me dépasser TOUJOURS PLUS!

vendredi 15 juin 2012

Bref.... j'ai fait 2e au WET Pyrénées 2012!

Bref.... aujourd'hui je vais vous la jouer à la manière de "Bref". Mon Récit sera direct, court, concis... bref... Mais avant tout, pour ceux qui ne connaissent pas encore "Bref..." voici ce que c'est:
http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3848-c-bref.html?tab=1-1&page=1

Je reprends... bref j'ai fait 2e au Week End Trail Pyrénées! Une course en 3 étapes pour un total de 60km en 2 jours à courir en relais ou en solo.

En résumé, j'ai gagné, Max m'a regardé, je l'ai regardé..il a gagné... et Max a gagné... voilà une bonne synthèse de ce week end!...

Bon ok je vais développer!

1ère étape le prologue : 19km et 1300m D+
Tout commence lors du Prologue. C'est la première étape entre Luz et Barèges.

Je pars fort avec Christian Montuelle (UA Lourdes qui court aujourd'hui en relais) et Maxime Cazajous (Team Brooks) mon principal concurrent...
Peu à peu Maxime lâche prise. Je l'encourage. Je me reconcentre et tente de suivre Montuelle.
Dans une relance, je passe devant. J'accélère. Je me retourne. Et là je l'ai regardé, il m'a regardé, je l'ai regardé... et je suis parti.
Les montées sèches s'enchainent et j'ai de supers jambes. Je creuse l'écart...

en traversant le camping des Flots bleus!

Je me retourne une dernière fois et je  remporte l'étape en solo (20km) en 1h40, avec plus de 2 minutes d'avance sur le second.

L'après midi, je passe un peu de temps avec le fan club venu m'encourager. On mange dans le célèbre resto' " CHEZ LOUISETTE"
huuummmmmm... un petit pavé de truite accompagné de pommes de terre et de p'tits légumes... mieux que la Pasta Party!!

et je pars me détendre avec Flopett aux termes de Barèges.
(non là il n'y a pas de photos... faut pas abuser!!)
Nous sortons comme des molusques mais suffisamment détendus pour courir le soir!
Pour l'instant, je suis 1er au classement général... Maxime Cazajous est pointé à presque 4min... bref rien est joué!

2eme étape, la nocturne : 11.5km et 600m D+ autour de Barèges
5,4,3,2,1... départ en descente... ça va très vite...

On ne voit pas bien le balisage et Maxime prend les devants. Il cours à vive allure, je sens que la course va être engagée!
La paysage défile à 100 à l'heure... Nous commençons la montée. Il me lâche un peu. Je tente de maintenir un écart correct pour ne pas trop perdre de temps.
Dans une descente technique, il me prend encore du temps (oui en plus de bien monter, Max descend comme un isard!)
Au passage d'une rivière nous nous faisons flacher, non pas par un radar... mais par Arnaud Begay, le photographe officiel de la course ...

Tellement ébloui, je manque de me "vautrer"... Merci Arnaud!
(son site:  http://www.arnaudbegay.com/accueil.html)

Nous passons Barèges, et remontons 3-4km vers l'arrivée... Le chemin défile et je tente d'accélerer pour ne pas me faire trop distancer.

Au final, j'arrive 3 min après Max en 57 min. Il réduit son écart mais je conserve ma première place au classement général... Nous nous félicitons.

On déconne... on a le sourire... mais après la course, car pendant on est concurrents... Bref... demain la bataille va être rude!

3eme étape, la spéciale de Barège à luz en passant pas loin du Tourmalet : 28.5km et 1300m D+
La chant du coq réveil la petite communauté du WET.

Le temps est clément. Je m'échauffe avec Maxime....
Le futur podium de ce WET

L'étape débute diectement par une montée d'1 bon km. Les jambes piquent. Mais je ne vais rien lâcher... Maxime non plus d'ailleurs.

Nicolas Miquel (coureur en relais) vient dynamiter la course dans la première descente. Maxime le suis, moi... j'essaie ... en vain...

Deuxième montée, je rattape Nicolas et je recolle à Max. Dans la descente il prend le large.
Nous rejoignons la route du Tourmalet et commençons une longue piste toute en montée qui nous amène au point culminant de la course. Max a de l'avance et file vers la victoire. Je prends mon rythme. A force, Nicolas revient sur moi et me dépose à mi-montée. Je n'arrive pas à trouver ma foulée.
Arrivé en haut, je plonge dans la descente vertigineuse au milieu des paravalanches du Capet.


Je fais attention... je vois un écureil... je le regarde, il me regarde, je le regarde..; bref... il se barre! (désolé, ça c'est entre ma Flopett et moi...)

La descente est longue, je file à bonne allure. Je connais bien cette descente pour y avoir crapahuté il y a quelques années quand je venais  dans le coin chez un copain.

J'arrive enfin sur Luz, le sourire sur le visage.. content d'avoir fini.

Max est arrivé presque 9min avant moi..

Bref j'ai fait 2e du WET Pyrénées!

Résultats complets : http://www.generation-trail.com/images2012/WET_PYR_2012.pdf

Merci aux gens que j'ai rencontrés sur la course que l'on ne connait que peu ou à travers facebook... et qui sont toujours très sympa avec nous (Flopett et moi-même)... C'est ça aussi le trail!
Mickael Letellier le néo-Bordelais (personne n'est parfait!)

Christine et Thierry Jouis les Bretons les plus Pyrénéens que je connaisse en trail!

et tous les autres!!!


Pause détente avec Flopett
Maintenant, une petite semaine de récup'... et direction l'Espagne pour courir le Maraton Alpino Madrileno!!!!