En ce beau samedi de juin (le 5 juin pour être précis), avait lieu le Trail des 3 pics... Course de montagne de 48km et 3200m D+ à courir soit d'un trait en individuel ou en relais de 3 coureurs... (là le trail a été rallongé à 50km car certains monotraces étaient impraticables avec les intempéries du mois du mai...)
Cette course en ligne relie Arbas (Pays de l'Ours en Haute-Garonne) et Saint Pé d'Ardet dans les Frontignes... à côté de Luchon.
Voilà pour l'intro... j'avais couru cette course l'année passée et je l'avais trouvée particulièrement exigeante... mais magnifique. Le brouillard et la pluie étaient présent en 2009... J'avais terminé 2e derrière Patrick Bruni (Team Brooks) en 6h15.
Au programme cette année du soleil et plus de 30° sur le parcours... (cool! je vais pouvoir voir le paysage cette année!)
Alors dès le départ et comme à mon habitude, je pars rapidement en suivant les gars du relais afin de creuser le trou. Il est vrai que cette méthode ne marche pas à tous les coups... mais l'avantage c'est que lorsque le trou et fait... si on court à la même vitesse que l'autre... il ne revient jamais...
FACILE A DIRE EN EFFET...
Dès les premières pentes je sens pourtant que les jambes répondent bien. Je suis un temps Gilles Gaubert (relayeur)... il perd son bidon et doit s'arrêter. Je prend alors la course en main sans m'affoler. Christophe n'est pas loin. Il suit... et ça m'énerve un peu car je sais qu'il va me reprendre, voire me "déposer" sur place.
En haut du 1er pic, il fait la jonction. Nous sommes tous les deux en tête. Je lui lache un pti' mot : "Si j'avais su j'aurais fait que le relais". En effet, je ressens une petite baisse de régime . On entame la descente. Et là je commence à lacher Christophe... OUI MOI... le mec qui descend le moins bien au monde (oui je sais j'ai toujours eu le sens de la mesure!)
J'en conclu qu'il a une baisse de forme... alors à mi descente, je profite d'une remontée pour relancer et le lacher.
Dès les premiers hectomètres je me sens bien. La descente m'a revigoré. je monte... la pente s'accentue alors je marche en appuyant sur mes cuisses. Je recours en alternant avec la marche. Le premier relayeur me reprend enfin et me dépose (légitimement puisqu'il est tout frais)... par contre il m'encourage et ça c'est très sympa de sa part...
En sortant de la forêt, sur les premières estives, la chaleur est très pesante. Je continue mon ascension en me retournant de plus en plus. Je sens que le second n'est pas loin... alors dans les passages découverts, j'observe derrière moi... toujours rien.
J'arrive presque en haut du 2e pic et je me retourne. Je ne vois pas le second. En montant au dessus du Col ou il y avait pas mal de public dont le photographe (et copain) Arnaud Bégay, (Photos de la course dispo sur http://www.arnaudbegay.com/)
Cette course en ligne relie Arbas (Pays de l'Ours en Haute-Garonne) et Saint Pé d'Ardet dans les Frontignes... à côté de Luchon.
Voilà pour l'intro... j'avais couru cette course l'année passée et je l'avais trouvée particulièrement exigeante... mais magnifique. Le brouillard et la pluie étaient présent en 2009... J'avais terminé 2e derrière Patrick Bruni (Team Brooks) en 6h15.
Au programme cette année du soleil et plus de 30° sur le parcours... (cool! je vais pouvoir voir le paysage cette année!)
Aussi, j'avais en tête cette année de faire quelquechose dans cette course. Alors suite à l'Euskal et à une semaine de repos bien méritée, j'ai préparé ce trail spécifiquement.
Le jour de la course j'ai de bonnes sensations. La bonne humeur est là aussi car je retrouve les copains avec qui j'aime bien déconner : Christophe Bassons et Bruno Bareilles.
Pour être clair, c'est avec eux que je vais devoir batailler aujourd'hui. Maintenant que j'ai couru en duo avec Bruno sur l'Euskal, je sais comment il trace sa route... Le jour de la course j'ai de bonnes sensations. La bonne humeur est là aussi car je retrouve les copains avec qui j'aime bien déconner : Christophe Bassons et Bruno Bareilles.
Alors dès le départ et comme à mon habitude, je pars rapidement en suivant les gars du relais afin de creuser le trou. Il est vrai que cette méthode ne marche pas à tous les coups... mais l'avantage c'est que lorsque le trou et fait... si on court à la même vitesse que l'autre... il ne revient jamais...
FACILE A DIRE EN EFFET...
Dès les premières pentes je sens pourtant que les jambes répondent bien. Je suis un temps Gilles Gaubert (relayeur)... il perd son bidon et doit s'arrêter. Je prend alors la course en main sans m'affoler. Christophe n'est pas loin. Il suit... et ça m'énerve un peu car je sais qu'il va me reprendre, voire me "déposer" sur place.
En haut du 1er pic, il fait la jonction. Nous sommes tous les deux en tête. Je lui lache un pti' mot : "Si j'avais su j'aurais fait que le relais". En effet, je ressens une petite baisse de régime . On entame la descente. Et là je commence à lacher Christophe... OUI MOI... le mec qui descend le moins bien au monde (oui je sais j'ai toujours eu le sens de la mesure!)
J'en conclu qu'il a une baisse de forme... alors à mi descente, je profite d'une remontée pour relancer et le lacher.
En arrivant au pied de la deuxième ascension du jour, je suis toujours premier, devant le premier relayeur... (pas normal ça... mais bon).
Ma Flopett et ma mère sont là pour m'encourager. J'en profite pour reremplir mon bidon car la chaleur se fait plus pesante.
Ma Flopett et ma mère sont là pour m'encourager. J'en profite pour reremplir mon bidon car la chaleur se fait plus pesante.
Dès les premiers hectomètres je me sens bien. La descente m'a revigoré. je monte... la pente s'accentue alors je marche en appuyant sur mes cuisses. Je recours en alternant avec la marche. Le premier relayeur me reprend enfin et me dépose (légitimement puisqu'il est tout frais)... par contre il m'encourage et ça c'est très sympa de sa part...
En sortant de la forêt, sur les premières estives, la chaleur est très pesante. Je continue mon ascension en me retournant de plus en plus. Je sens que le second n'est pas loin... alors dans les passages découverts, j'observe derrière moi... toujours rien.
J'arrive presque en haut du 2e pic et je me retourne. Je ne vois pas le second. En montant au dessus du Col ou il y avait pas mal de public dont le photographe (et copain) Arnaud Bégay, (Photos de la course dispo sur http://www.arnaudbegay.com/)
J'entend ce dernier crier au loin "Allez Bruno!".. j'en déduis que le second est Bruno et non plus Christophe.... mais j'en déduis surtout qu'il n'est pas si loin que ça!
A cet instant précis je me sens "traqué" par Bruno. J'entame la descente très raide en faisant attention où je mets les pieds... il y a beaucoup de cailloux.
J'ai la pression mais je reste concentré. En arrivant en bas de la troisième montée, je m'arrête au ravito rapidment pour reprendre quelques forces et je repars desuite. Là, une longue montée monotone sur une piste forestière débute sur 5km... c'est long, c'est très long... la pente est moyenne... mais j'alterne la course et la marche... la lassitude me prend... mais je me remotive en me parlant "allez, t'as pas le droit de tout rater maintenant... allez c'est là que tu vas prendre de l'avance sur Bruno"... au bout de cette piste, le chemin large se transforme en mono trace très pentue... je marche en appuyant encore sur mes cuisses. Je me retourne toujours au cas où... mais je n'aperçois toujours personne.
En arrivant sur la partie finale de cette montée, je donne tout ce que j'ai pour monter le plus vite possible. Il s'agit d'un cirque à "escalader" sur près de 300m de D+ (on n'est pas loin du sens premier de ce mot tellement la pente est forte).
En me retournant à mi-pente, j'aperçois un gars en noir qui monte à vive allure.... "Ahhhhhhhh, Bruno est en train de fondre sur moi!". En l'espace d'une seconde je suis dépité... "oh non pas maintenant, pas après tout ça!"... mais c'est la course!
Alors je poursuis ma progression malgré tout. En me retournant de nouveau je me rend compte que le dossard du gars est coloré (relayeur) et non blanc (comme ceux de la course en individuel)... OUFFFFFFFFF! ...ce n'est pas le second de la course!
Alors les jambes me reviennent et je termine le 3e pic remotivé.
Je me retourne une dernière fois... mais toujours personne en vue... GENIAL!
Alors j'entame la descente finale sur l'arrivée à bonne allure. Je fais attention encore où je mets les pieds. Les cuisses tirent car la pente est également très pentue. Il ne reste que 6km de course et 1000m à descendre.
En arrivant dans la Antichan (dernier village avant celui de l'arrivée), il ne reste qu'à parcourir 2km sur un sentier valloné mais casse-pattes. Je me retourne encore.
A quelques encablures de l'arrivée je sais maintanant que j'ai gagné... je savoure ma victoire. Je saute le fossé à 10m de l'arrivée et je passe la ligne.
HEUREUX... Flopett est là avec son ombrelle (pour la protéger du soleil). Le speaker demande si elle me connait... je lui dis que c'est ma future épouse et qu'on va se marier le 3 juillet!!!!!
Alors voilà, bilan de cette course : je me suis battu contre un adversaire que je croyais collé à mes bask'... bruno arrivera second plus de 30min après... il a pris un coup de chaud et a fait un début d'hypoglycémie.... bref une mauvaise journée pour lui... je vais l'accueillir à son arrivée. On se félicite....
Car oui, on est des potes en dehors de la course... mais pendant... PAS DE QUARTIERS!!!!!
Maintenant objectif IRONMAN de Nice... c'est pas du trail mais de l'endurance quand même! rdv le 27 juin pour de nouvelles aventures!
A cet instant précis je me sens "traqué" par Bruno. J'entame la descente très raide en faisant attention où je mets les pieds... il y a beaucoup de cailloux.
J'ai la pression mais je reste concentré. En arrivant en bas de la troisième montée, je m'arrête au ravito rapidment pour reprendre quelques forces et je repars desuite. Là, une longue montée monotone sur une piste forestière débute sur 5km... c'est long, c'est très long... la pente est moyenne... mais j'alterne la course et la marche... la lassitude me prend... mais je me remotive en me parlant "allez, t'as pas le droit de tout rater maintenant... allez c'est là que tu vas prendre de l'avance sur Bruno"... au bout de cette piste, le chemin large se transforme en mono trace très pentue... je marche en appuyant encore sur mes cuisses. Je me retourne toujours au cas où... mais je n'aperçois toujours personne.
En arrivant sur la partie finale de cette montée, je donne tout ce que j'ai pour monter le plus vite possible. Il s'agit d'un cirque à "escalader" sur près de 300m de D+ (on n'est pas loin du sens premier de ce mot tellement la pente est forte).
En me retournant à mi-pente, j'aperçois un gars en noir qui monte à vive allure.... "Ahhhhhhhh, Bruno est en train de fondre sur moi!". En l'espace d'une seconde je suis dépité... "oh non pas maintenant, pas après tout ça!"... mais c'est la course!
Alors je poursuis ma progression malgré tout. En me retournant de nouveau je me rend compte que le dossard du gars est coloré (relayeur) et non blanc (comme ceux de la course en individuel)... OUFFFFFFFFF! ...ce n'est pas le second de la course!
Alors les jambes me reviennent et je termine le 3e pic remotivé.
Je me retourne une dernière fois... mais toujours personne en vue... GENIAL!
Alors j'entame la descente finale sur l'arrivée à bonne allure. Je fais attention encore où je mets les pieds. Les cuisses tirent car la pente est également très pentue. Il ne reste que 6km de course et 1000m à descendre.
En arrivant dans la Antichan (dernier village avant celui de l'arrivée), il ne reste qu'à parcourir 2km sur un sentier valloné mais casse-pattes. Je me retourne encore.
A quelques encablures de l'arrivée je sais maintanant que j'ai gagné... je savoure ma victoire. Je saute le fossé à 10m de l'arrivée et je passe la ligne.
HEUREUX... Flopett est là avec son ombrelle (pour la protéger du soleil). Le speaker demande si elle me connait... je lui dis que c'est ma future épouse et qu'on va se marier le 3 juillet!!!!!
Alors voilà, bilan de cette course : je me suis battu contre un adversaire que je croyais collé à mes bask'... bruno arrivera second plus de 30min après... il a pris un coup de chaud et a fait un début d'hypoglycémie.... bref une mauvaise journée pour lui... je vais l'accueillir à son arrivée. On se félicite....
Car oui, on est des potes en dehors de la course... mais pendant... PAS DE QUARTIERS!!!!!
Maintenant objectif IRONMAN de Nice... c'est pas du trail mais de l'endurance quand même! rdv le 27 juin pour de nouvelles aventures!
Pour cela la récup a déjà commencé : la preuve en image juste après la course!
En fait... on s'est pas reposé desuite avec Bruno. On était inscrit à un raid mutisport (50km et 1400m de D+ en vtt, trail, CO, Canoe et run n'bike) à Asson (64) le dimanche matin.
Nous avons souhaité rallonger pour deux raisons : lui pour finir de préparer l'Andorra ultra trail (fin juin) et moi pour terminer un bloc de travail en endurance pour l'Ironman de Nice... fin juin aussi. En plus, nous avons gagnés!