samedi 28 janvier 2012

Début d’année 2012… pour une fois je peux courir !!

Et oui chers lecteurs je touche du bois… mais pour l’instant tout va bien côté santé. Je dis ça parce que ça fait trois ans maintenant que chaque début d’année est marqué par une blessure. Et cette année… et bien c’est très agréable de pouvoir courir des cross, et des courses en cette période.
J’espère évidemment que ce message ne va pas me porter malheur. Et puis de toute façon… si ça doit arriver… et bien c’est ainsi ! Les choses n’arrivent pas par hasard sur cette terre.

Petit retour en arrière…
J’ai donc repris l’entrainement après une petite coupure de quelques jours suite à l’Hivernatrail, mi-décembre. J’ai pu soigner mon entorse et rééduquer ma cheville. Et puis j’ai profité des vacances de Noël pour reprendre les chemins de l’entrainement :

- Par une sortie avec le club de Lourdes et mon coach autour de la vallée de Batsurguère, où la convivialité et le bon esprit étaient de mise !!
Allez-y... trouvez où est Charlie!

- Mais aussi en version plaisir par des virées en montagne dans la neige, avec mon pote traileur Bruno Bareilles (Team TECNICA). Comme toujours avec Bruno… on s’est mis une « bonne rincée » ! 


Bruno avait sur son dos, son snow pour aller vite dans les descentes... et bien sûr porter du poids en plus!!
Et moi comme un couillon... je lui courais après!

1ère sortie  course : les championnats départementaux de Cross long à TARBES
Le cross c’est un peu l’ancêtre du trail. Ce sont des courses entre 4 et 10km, tracées sur un parcours en terre, herbeux… ou boueux, avec des bosses, des fossés, des relances. 
Tout le monde en a fait un à l’école… 
Quelques fois pour certains, à contre cœur… Et bien moi j’en gardais des souvenirs mitigés. Quand j’étais petit, j’étais rond… et oui (vous voyez qu’il y a de l’espoir). Alors courir c’était dur !  Je galérais… Et puis celui qui était bon en cross et bien il plaisait aux filles !... Donc, vous connaissez la suite… Bref, aujourd’hui c’est bien différent… je sais courir maintenant.

Par contre pour faire un cross il vaut mieux, paraît-il, avoir chaussures avec des pointes. Donc j’en ai acheté une paire. Quand je les ai mises à la maison, j’ai marché un peu … et là, j’ai commencé à « psychoter » sur le fait que le talon était très en arrière et que cela risquait pour mon tendon d’Achille. Je ne veux pas me blesser bêtement pour un cross qui me sert d’entrainement !!
Alors, dès le lendemain… je les ai rendues au magasin ! J’ai été élu « indécis man » par ma Flopett… ou l’homme qui ne sait pas ce qu’il veut et qui prend deux décisions contraires dans la même heure !
Pas grave… ce cross, je le ferai en baskets de route, toutes lisses ! Et puis c’est tout !!

Le jour de la course, le terrain est sec. Nous tournons dans un grand parc avec des terrains de foot et où les organisateurs ont tracé un parcours tout plat ! Pour simplifier… ça va aller très vite.
Je me lance dans les premières positions et je suis des coureurs dont je connais à peu prêt le niveau. La course fait 8km… c’est court et long en même temps, surtout si on se met en « surrégime » !

Les tours passent (on fait 2 petites boucles et 5 grandes boucles, de quoi vous donner le tournis !) et je suis toujours en 3 ou 4e position. Je me bats pour le podium quoi !
Je me sens très bien aujourd’hui, les jambes vont toutes seules et le public me porte à chaque passage.


Dans les 500 derniers mètres je place une attaque à mon compagnon de course et je le distance un peu. Suffisamment pour être 3e !!!
Je suis ravi de ma prestation. Je ne suis pas spécialiste et j’ai tout juste repris le travail de vitesse à l’entrainement.

2ème sortie course de l’année : le trail ça glisse au Pays du pastel !... Ou comment venir à bout de la boue !
Quoi ?? Mais qu’est-ce qu’il raconte Juju dans son titre ??
C’est simple, je résume la course en deux mots ! glissade et boue!... ouais messieurs vous pensez à la même chose que moi...


...Et bien NON! 
Alors tout cela  commence par une invitation des organisateurs à venir courir ce trail du Pastel, dans les collines de Rebigue, qui jouxtent la belle ville de Toulouse. Nous avons pu rencontrer la veille les organisateurs du CA BALMA pour faire plus ample connaissance autour d’un bon repas. (merci à vous, nous avons été reçus comme des rois !)

 Frederic Vidotto invité à courir aussi (en pull rouge) et Manu Labrid et sa femme sur le côté droit les organisateurs
Et là c'est des roumains que l'on a trouvé sur le parking... Sylvania et Manusk... qui ont agrémenté leurs plat d'un peu de lentilles qu'ils avaient dans leur sac!  :)


Je me suis inscrit sur le plus long, 46km (qui peut aussi être couru en relais) et Floflo (qui est aussi dans son début d’année) sur le 14km.
Sont présents sur la course deux coureurs de renoms : Pierre-Laurent VIGUIER (Team Inov8 et du CA BALMA), souvenez-vous je vous en ai parlé lors de l’Hivernatrail, un coureur très rapide et complet (2h24 au marathon de Toulouse, 10e aux championnats de France de course en montagne et 4e aux championnats de France de Skyrunning… rien que ça ! Et en plus, il est super sympa !).

Il y a aussi Manu Gault (Team Asics) qu’on ne présente plus…  qui est d’ailleurs le parrain de la course.

Je sais que la course ne va pas être facile, mais je sais surtout que je vais passer un bon moment car nous sommes trois copains. Donc l’ambiance va être bonne ! 

Enfin, il y a MALBA de Balma... les célèbres mascottes du club... avec Sylvaine Cussot, la maraine du club!


Au programme, 1250m de dénivelé positif. Ce n’est pas rien car la course va être usante.
Le départ est lancé. Au bout d’1km nous nous rendons compte de ce que va être le dénominateur commun de chaque kilomètre : une boue glissante et collante.


Pierlo (Pierre-Laurent VIGUIER) prend les devants et je lui colle au train. Il connaît un peu car il est du coin, et je sais que c’est la bonne personne à suivre.

Nous nous retrouvons vite seuls tous les deux. Je ne m’emballe pas trop car 46km c’est long, surtout en début d’année, où l’organisme n’est pas encore habitué.

La succession de montées et descentes commence à peser sur les jambes. Vers le 15e km je suis encore 2e derrière Pierlo. A chaque fois que l’on est en haut d’une colline et qu’il y a une vue, il me commente le paysage… c’est trop marrant. On court à plus de 17 à l’heure et Pierlo fait le guide touristique !!!
 Peu à peu je lâche prise. Il va un peu plus vite et en plus il a l’air d’avoir une meilleur adhérence que moi, et du coup quand lui passe facilement, moi je glisse.

Pierlo tranquilou... qui a le sourire!!
Je glisse dans les montées, dans les descentes car la boue colmate mes crampons et créée une espèce de grosse semelle collante et lourde. Et boue sur boue… on n’en vient pas à bout !

Vers le 30e km je commence à avoir un coup de mou. Je garde une allure correcte pour conserver ma place. Je ne sais pas où et Manu (que j’imagine juste derrière moi).

Et puis 10 minutes plus tard, je me retrouve avec d’autres coureurs du relais à ne plus savoir où est le chemin !!! Merci au débalisage sauvage !!! Les organisateurs avaient déjà eu des problèmes la veille… mais les malfrats ont remis ça pendant la nuit!


Au bout de 5 minutes à tourner à gauche à droite, nous retrouvons un semblant de chemin. Au bout d’un km nous retrouvons le balisage. Oufffffffff !!!

Je poursuis ma chevauchée vers Rebigue, ultra motivé. Au dernier ravitaillement, un bénévole m’annonce l’arrivée à 7km... alors que mon GPS ne m’en indique que 4 ! Malheurrrrrrrrrr !!! Ce genre de nouvelle pèse sur le moral. Tant pis c’est comme ça. J’ai hâte d’arriver car je suis de plus en plus « cuit ».

Un km plus loin, un autre bénévole m’annonce l’arrivée à 4km. Allezzzzzzzzzz… j’incendie le pauvre homme (honte à moi) car je veux savoir qui dit vrai…

Vidéo du dernier km:

C’est bien le dernier bénévole qui a raison. Il reste juste une dernière montée et c’est l’arrivée. 2km… 1.5km… 500m… ça y est ! Je suis 2!!!



J’embrasse Floflo qui m’attend à l’arrivée. Il y a aussi mon copain Mathieu Bertos qui a couru tout comme Floflo le 14km. Le pauvre enrage ; il s’est aussi perdu, et il termine 6e, alors qu’il était 2e.


Derrière moi, ce n’est pas Manu qui complète le podium. Sylvaine sa compagne me dit qu’il a fait un mauvais choix de chaussures au départ. Il est parti en chaussures de route… donc il n’a pas arrêté de glisser… TU M’ETONNES !



on refait la course avec Manu

En tout cas je ne suis pas déçu du week end : belle organisation, joli parcours, je vous conseille vivement le trail du Pastel !


 
Interview rigolote de Pierre-Lo qui raconte notre course!



Je pense que l’on peut dire que c’est une bonne première sortie trail concluante, la forme est là !!!!
Pierlo, moi et nos deux plus beaux trophées!