La fin d'une saison un peu longue... mais géniale! : #Truffières #Saintélyon #Entorse #Coupurehivernale

Salut à tous!

Bon et bien voilà, ma saison 2013 se termine sur une petite déception, puisque je n'ai pu terminer ma dernière course de l'année, la SAINTELYON, parce que je me suis tordu la cheville.

Mais avant de tout vous raconter, petit retour sur le mois de novembre, juste après les TEMPLIERS (mon dernier article) pour bien comprendre.

#traildestruffières dans le Drôme
 Après une grosse semaine de récup' et une semaine de reprise après la grande fête des TEMPLIERS, j'ai repris les choses sérieuses afin de préparer au mieux la dernière sortie de la saison : la célèbre SAINTELYON (75km de nuit et 1300m D+ entre St Etienne et Lyon) début décembre.

Pour ce faire, le coach voulait que je trouve un trail d'une quarantaine de km, vallonné. Mais à la mi-novembre, les calendriers commencent à être un peu pauvres.
Sauf dans la Drôme! Allez hop, direction le trail des Truffières, avec son terrain casse-pattes, et sa convivialité. 48km et 1600m D+ de montagnes russes dans le massif du Barry à St Paul trois châteaux.

Les autochtones, Anaïs CHIROL et Clément PETIT-JEAN (nouvelle recrue du team ASICS) nous proposent de nous héberger pour le week end. Nous avons sympathisé à plusieurs reprises et du coup c'est l'occasion de mieux nous connaître. Merci encore on a passé un excellent week end! Clément n'a pas pu courir car il travaillait de nuit de week end là. Mais qu'importe, armé de son sourire légendaire il répondra présent pour nous accueillir à l'arrivée! Anaïs, sa compagne, va suivre la course avec flo et prendre des photos.

D'autres copains sont sur place, Sylvaine CUSSOT et Manu GAULT (les deux du team ASICS aussi), qui en voisin, viennent courir ce trail. Manu ne change pas les recettes qui fonctionnent puisqu'il avait gagné ce trail l'an dernier avant de remporter de main de maître la SAINTELYON. En plus je suis ravi  d'avoir un concurrent de choix pour me mettre une bonne séance dans le cornet! :)

 

Pif Paf, la course démarre à bloc. Ce trail fait deux boucles sur des lieux différents. il y a plusieurs formules, un 48km (les  boucles, un 20km et un 27km).
Le 48km et le 20km partent en même temps. Je colle Manu et décide de faire la course avec lui. Le circuit est exigeant mais les jambes courent toutes seules... parfait. Nous faisons le trou rapidement avec les premiers coureurs du 20km.

A la fin de la première boucle, nous repassons devant l'aire d'arrivée et filons pour la deuxième boucle à bonne allure. Les organisateurs l'annoncent plus difficile avec de nombreuses montées et descentes plus techniques.

En aparté :
Ca tombe bien, je teste pour la première fois mes "ptites louloute"... de nouvelles chaussures que j'ai imaginées et que les concepteurs de chez LAFUMA ont développées et améliorées : les "Trail Run" nouvelle formule se rapprochant des chaussures de route, plus épurées, avec des mini crampons. Le but est d'avoir des chaussures pour les trails rapides, roulants, qui ont des portions de route! Elles sont parfaites sur terrains sec!

Tout va bien jusqu'au 30e km. Je suis toujours accroché aux baskets de Manu et je suis encore bien. Finalement je sens que j'ai bien récupéré des TEMPLIERS.

Sauf que je ne me suis pas méfié du froid de cette mi-novembre (oui je ne vous avais pas précisé qu'il faisait un froid de canard ce matin là!), et j'ai perdu l'habitude de m'alimenter en conséquence... Tout le monde sait bien que plus il fait froid et plus le corps grille des calories.

 

Mais  j'ai oublié cette règle élémentaire le temps de la course... C'est balooooooooooot! Car PAF mon corps cous me rappelle à l'ordre très vite.
 3 signes :
- quelques étoiles apparaissent devant vos yeux... c'est joli mais ce n'est pas bon signe!
- vous vous sentez baisser en régime... là ça ne sent pas bon...
- vous êtres cuit... c'est trop tard, panne sèche au milieu de la pampa avec 18km pour rentrer à l'écurie!

Dans ces cas là, il faut manger et attendre que ça passe, car ça revient toujours... Alors j'essaie d'assurer le coup, tentant de conserver ma place de second tout en gardant un rythme convenable. Et c'est dur quand les montagnes russes du parcours ne s’arrêtent JAMAIS!

 

Tel un mort de faim au ravito!

Enfin l'arrivée, je passe la ligne quelques minutes derrière Manu, je suis complètement  "cuit" mais content!

 

Après un bon repas d'après course entre amis, nous rentrons à la maison, j'ai bien travaillé malgré tout!

 Anaïs et Clément

 Manu et Sisi

Nous

#saintélyon : la der' de l'année!

Les préparatifs
Pour tout vous dire, la SAINTELYON, sur le papier ce n'est pas trop ma tasse de thé... :
- course roulante, avec presque autant de route que de chemins et 75km pour 1300m D+
- course de nuit, dans le froid et bien souvent la neige... J'aiiiiiiiime paaassss la neige!!!

Depuis deux ans, cette course regroupant plus de 12 000 participants est sponsorisée par LAFUMA. Du coup, c'est une belle occasion d'aller la tenter pour représenter les couleurs françaises de la marque.
En plus cette année double évènement à Lyon : 60e édition de la course (et oui c'est la doyenne des courses nature!) et en plus cela tombe pile cette année le week end de la Fête des Lumières (THE big évènement lyonnais annuel, rassemblant plus de 2 millions de visiteurs, rien que ça...)
Donc en deux mots, c'est génial mais c'est le joyeux BORDEL dans la ville!

Comme je m'y suis pris au dernier moment pour m'organiser (j'ai attendu la fin des TEMPLIERS pour officialiser ma venue à la SAINTé), il n'y a plus du tout de logement ou d'hôtel de disponible... IMPECCABLE! En plus les billets d'avion sont chers et du coup Flopett reste à la maison. Trop triste! :(
Heureusement, dans mes connaissances, j'ai une collègue de boulot traileuse et qui habite Lyon... la chance!! (Enfin on travaille pour la même entreprise mais elle sur Lyon et moi à Tarbes).

Elle accepte gentiment de m'offrir le gîte et le couvert !! Merci encore Lucile!! :)
Et dans son appart' en collocation, comme c'est aussi la Fête des Lumières, je ne suis pas le seul à squatter. Il y a aussi des amis de son colloc, bref, c'est un peu l'Auberge Espagnole et du coup c'est très sympa!
La veille de la course, je fais passage éclair sur l'aire d'arrivée au Stade Gerland, pour récupérer mon dossard et passer sur le stand LAFUMA

 

 Petit intermède MEGALO'... oui bon ça va!!!

et celui de DES BOSSES ET DES BULLES

Enfin on se rencontre avec l'auteur... Matthieu Forrichon : aussi sympa que ses dessins!

Le plus dur dans la SAINTELYON, c'est le départ à minuit!!! L'attente est INTERMINABLE!!!! Donc la journée, je tourne, je vire, je visite, je me pose mais je n'arrive pas à dormir... Bref, j'aime pas!!!

Dans la soirée, les FAIVRE, mes collègues du Team LAFUMA (François FAIVRE), nous rejoignent pour squatter au chaud un peu avant le départ (François fait le relais de la Sainté avec un copain, pour le fun). Je cale mon ravitaillement avec Flore (Mme Faivre), qui a gentiment acceptée de faire mon assistance pour la nuit, accompagnée de Lucile notre aubergiste du week-end!! TROP COOL!!!!

La course
Vers 22h direction St Etienne pour rallier le départ devant le Parc des Expositions. Ce dernier, à l'intérieur, sert de lieu d'attente chauffé pour les coureurs. On dirait un camp de réfugiés. Les milliers de coureurs attendent le départ en se reposant.

A 15 minutes du départ, direction la ligne avec un public au rendez-vous malgré l'heure tardive. Je me place dans le sas "élite" et revoit les copains et les copines... et notamment tous les gros champions qui viennent finir l'année comme moi dans le froid glacial de St Etienne (moins de 0 au thermomètre)

3, 2, 1 A FONDDDDDDDDDDD... la course part dans une allure folle sur la route gelée. Les coureurs du format 75km, ainsi que ceux qui courent le relais en 2, 3 ou 4 parties font un départ commun.

Le début frôle les 18km/h, puis 16 à l'heure dans les 10 premiers km... Parfait, on doit juste tenir 75km, ne ralentissez pas les mecs!!! C'est génial!! (vous noterez une pointe d'ironie...)
Premières montées et premières cuisses qui chauffent. Je me mets dans ma bulle et décide de lâcher le groupe de tête. C'est long et de toute façon je récupèrerai bien des mecs durant la nuit.
Sur les hauteurs, nous entamons des portions sur chemin enneigé. Sauf que la neige n'est pas du tout molle.. Elle est complètement gelée, la bougresse! Une vraie piste de bobsleigh!
Pour certains ça passe, mais pour d'autres, la chutes s'enchainent. C'est l’hécatombe. Pour l'instant je glisse mais ne tombe pas. Ouf. Je suis stressé. Je n'aime pas du tout le verglas. Je ne suis pas du tout efficace car trop prudent. Je décide de prendre deux minutes pour m’arrêter mettre mes Yaktrax (des chaines pour le verglas et la neige) afin de me lâcher totalement en courant en toute sécurité.

Non c'est pas moi!! (mais j'avais pas d'autres photos pour illustrer!)

Progressivement je rattrape du monde. Je suis en 5e position maintenant mais je ne m'affole pas. La course est longue encore.

Premier ravito, les filles sont là, elles m'encouragent et me donne mes aliments. Je reparts direct. Je commence à reprendre un bon rythme. Le vent souffle sur les crêtes des Monts du Lyonnais. Il fait froid mais je suis couvert avec du bon matos :

- la deuxième peau LAFUMA, Laki seamless t zip (une tuerie!), http://www.lafuma-boutique.com/vetements-running-trail/tee-shirt-technique-laki-seamless-tzip/p219435_r10843.html

- et notre veste ultra light Speed trail.
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Comme quoi, malgré les -3°C de moyenne... je n'ai pas froid! (oui un peu de pub s'imposait!!)

Côté frontale c'est le grand test de la FEREI Hl20, mon partenaire lumineux! :)

 

Pour toute commande ou info contacter Patrick Naslot de ma part : http://www.htmoi974.eu/lampes-frontales.html


Je poursuis mon aventure nocturne avec la motivation qui va et qui vient. En effet je ne me sens malgré tout pas dans un grand jour et ce genre de parcours ne me plait pas vraiment. J'aime la montagne et les parcours avec du dénivelé. Tout le contraire de ce soir... (et en plus, ma Flopett qui n'est même pas là...)


Juste avant le 2e Ravito, à Sainte-Catherine, ma cheville se tord brusquement... "Heyyyy MERDE!!!!!!"  Ça fait mal!! Le moral va encore moins bien. Il reste juste 45km pour rallier l'arrivée... Je ne me sens pas le courage de continuer car je crains que la cheville ne reparte puisqu'elle est fragilisée.
J'avais eu la même chose, plusieurs fois cette année, et notamment à10km de l'arrivée des TEMPLIERS, mais là j'avais continué car je n'étais pas très loin. Ce soir par contre...

J'arrive à Ste Catherine en boitant. Le staff est là. Mais c'est avec une grosse déception que je décide de stopper là ma SAINTELYON. Plus par prudence, en effet, mais je ne veux pas aggraver mon entorse. J'ai une saison 2014 à démarrer bientôt et cette course était un bonus. Donc pas de quoi prendre plus de risques.

Pas la tête des grands jours!

Ce qui me déçoit le plus, c'est pour les filles qui m'ont suivi. Je m'excuse mille fois!! Mais c'était plus sage de stopper là.

Le vainqueur surprise de la SAINTELYON 213, est Benoît CORI, un Pyrénéen du pays Basque!! Bravo mec!! :)
C'est ainsi que s'achève ma SAINTELYON et aussi mon année 2013. Je suis un peu déçu c'est sur mais l'an prochain j'aborderai cette course d'une manière bien différente!

 Je ne regrette cependant pas du tout mon déplacement à Lyon, puisque j'ai pu visiter la ville, rencontrer des gens bien sympa, revoir les copains, assister à la Fête des lumières,  être avec mes copains du Team LAFUMA...

Avec Nathalie Mauclair et François Faivre... manquait plus que Quentin Stephan!!

Le lendemain de la course, nous sommes descendu dans la Drôme (45min plus au sud) pour profiter de notre déplacement en Rhône-Alpes pour un rassemblement du Team à l'usine LAFUMA afin de faire un point sur 2013 et voir les perspectives 2014.

Le Team Trail et une partie du Team Raid réunis

Donc malgré la course, le week end a été largement rentabilisé en terme d'activités!


Voilà chers amis lecteurs et partenaires, merci de m'avoir suivi cette année. Pour vous remercier, voici
une récapitulatif de cette belle année trail en image et en musique!

Maintenant place à un peu de repos et à la préparation de mon année 2014.

CALENDRIER 2014
Pour l'heure, je vous dévoile mon programme de courses à venir, avec des trails de haut niveau, du trail en montagne, des distances entre 40 et 100km environ et de nouveaux horizons!

- Mi Février : Gruissan Phoebus Trail (50km - 1300m D+) - Coupe de France (TTN long)
- Mi Mars : Trail du Ventoux (46km et 2500m D+) - Skyrace France series
- Début Mai : Transvulacania - Iles Canaries (83km et 4000m D+) - Skyrunning world series
- Fin Mai/Juin : Maxi Race d'Annecy (85km et 6000m D+)
- Mi Juillet : Andorra Ultra Mitic (112km et 9000m D+)
- Fin Août : Grand Raid des Pyrénées (80km et 5000m D+) - Skyrace France series
- Fin Septembre : Championnat de France de Trail long - Drôme (60km et 3500m D+)
- Fin Octobre : Templiers (75km et 3500m D+) - Coupe de France (TTN long)
- Début Décembre : Saintélyon (75km et 1500m D+) - Coupe de France (TTN long)

A BIENTÔT!!!! Et joyeuses fêtes!!!

TEMPLIERS 2013 : Un jour d'anniversaire pas comme les autres!

Oyez oyez gentes dames et beaux damoiseaux !

C'est en l'An de grâce 2013, que nous partîmes fièrement avec ma dulcinée au "Festival des Templiers".

Ce festival n'est pas composé que de troubadours et autres ménestrels, il est aussi organisé pour des preux chevaliers en quête d'aventure.

Il s'agit d'une course en pleine nature autour de Royaume de Millau... Millau connue pour son pont ..et pour sa taverne tenue par un celte du clan des Mac Donald!

Mais avant je vais vous narrer mon chemin rempli de péripéties pour en arriver là...

Pour préparer ce tournoi des "TEMPLIERS", je dusse relever d'autres défis de ce genre, mais plus courts, afin d'aguérir mes gambettes et mon cœur. Car dans ce genre de course, nul droit d'utiliser son fidèle destrier, que nenni, car c'est à pied et en courant, s'il-vous-plait, que nous devons parcourir les chemins escarpés du Larzac pendant plusieurs lieux (75km et 3600m D+ en langage moderne!!).

Pour ce faire, je courasse d'abord la "QUI S'Y FROTTE S'Y PIQUE"... une épreuve particulière pour moi car c'est la course de ma confrérie "Les Hérissons du SEMEAC OLYMPIQUE". Donc j'oi couru... et j'oi organisé! (oui ils disaient "j'oi" au lieux de "j'ai" au moyen âge!! :))
J'oi terminé 3e de l'épopée nocturne (11km). La deuxième place m'étais promise mais ma cheville décida d'aller voir à droite, quand je voulais tourner à gauche... et paf, j'oi terminé en boitillant... Pas grave, le plaisir était là!!!

1er chevalier : Pierre-Laurent VIGUIER / 2e Nicolas TABARANT / 3e... votre serviteur!

Ensuite, j'oi couru le "Tour du Béarn", contrée des Pyrénées, dirigée jadis par Gaston Febus.

 

Il s'agit d'une épreuve par équipe de 7 preux chevaliers qui font chacun deux étapes et doivent montrer qui est le plus fort! Je dusse laisser mes armoiries LAFUMA le temps d'un week end, pour courir sous le drapeau de l'équipe "EASY RUN - NISSAN".

C'est le Seigneur Galinier, récemment promu "mi Bigourdan et mi Béarnais" (la chance!) et tenancier d'une échoppe de vente de matériel de chevaliers coureurs dans ces deux contrées, qui me proposa de rejoindre son équipe. Rien de tel que de courir des épreuves rapides pour se forger une condition d'acier pour les Templiers!

Et c'est avec bravoure et honneur que nous remportâmes ce Tour du Béarn.

En route pour les Templiers!
Après ces épreuves pédestres, je repris le chemin de l'entrainement avec mon fidèle compagnon Nicolas de la famille des Bouvier Gaz, afin d'avaler des heures de dur labeur pour être fin prêt le jour du tournoi!!!

Après moultes territoires traversés pour rejoindre les hauts plateaux ténébreux et arides du Larzac, nous arrivâmes enfin sur Nant, petite seigneurie non loin de Millau la bien nommée.
Comme chaque année, nous fûmes reçus au Domaine du Roc Nantais par son aubergiste "Yvan le Bon" comme on le surnomme dans le coin. Et la légende dit vrai! Yvan est de loin l'aubergiste le plus accueillant à mille lieux à la ronde! C'est pour dire!

La veille de la course, nous partîmes gentiment ma belle et moi, accompagné de Nicolas, sur le lieu du Tournoi, afin de récupérer le numéro qui sera apposé sur nos cuirasses le lendemain et également voir et revoir nos amis et connaissances à la "Foire du Trail" (meilleure foire après celle de la saucisse à Lutèce!), qui se tenait séant, en ces lieux de festivités chaque année.

 Avec Nicolas, mon fidèle compagnon de route (et le renard d'adoption du Forest Trail)

Le soir, juste le temps de manger un sanglier d'anniversaire en compagnie de plusieurs amis chevaliers et leurs dulcinées, et je filasse dans mes quartiers préparer mon armure et ma côte de mailles pour le lendemain.

L'enfer du dimanche... L'heure du TOURNOI et de mon anniversaire!
Je précise que cette course a un goût encore meilleur cette année car j'ai la chance qu'elle tombe pile poil le jour de mon anniversaire!!

 Juste avant le lever du jour, nous nous regroupâmes en rend d'oignons, à plus de 3000 preux combattants sous l'arche de départ, les torches portative bien accrochées à nos têtes.

L'ambiance est pesante, la tension se fait sentir. Nous sommes tous là pour la même chose, aller au bout et le plus vite possible.

Il faut savoir que quelques-uns ne verront jamais l'arrivée. Ils succomberont aux attaques de loups, aux embuscades des contrebandiers... ou plus simplement à un coup de fringale. Peu importe, c'est la loi de ce tournoi... "Sauve qui peut" nous crient-ils au départ!

5,4,3,2,1... à l'attaque!!!!! Au coup de corne de brume le départ est lancé! Nous partons à vive allure.

 ouais... ça ressemblait un peu à ça, ouais...

Un petit groupe se forme à l'avant dès la première montée. Je me positionne en deuxième ligne pour mieux surveiller mes arrières (et mes avants aussi!). Je suis entouré des plus grands chevaliers du moment... Les sieurs LORBLANCHET, THEVENARD, RANCON, VIGUIER, LANNE, HERAS...et de mon compagnon de galère Nicolas BOUVIER-GAZ, alias "Boule de glace" pour les intimes (mais très très intimes alors!!)
Après une heure de course, comme l'allure du groupe s'accélère, nous décidons, Nicolas et moi, de lever le pied pour redescendre dans un groupe juste derrière afin courir plus à notre aise. Mon armure est légère et je me sens bien. Mais je préfère m'économiser au cas où.

1er Ravitaillement, dans la citadelle de Peyreleau (km22).
Mes fidèles écuyers, dont ma douce, sont là pour me ravitailler en victuailles et en cervoise.

Ils m'encouragent avec une cloche empruntée à un berger Pyrénéen, et portent également le drapeau de la Bigorre, mon pays que je chéris tant!

Illustration de "Des bosses et des bulles"

Je repars rapidement, pas même le temps de boire une chope à la taverne du coin, que j'en suis de nouveau à me battre pour conserver ma place.

Nous remontons sur le causse. Je me ravitaille en courant, une aile de caille à la main et dans l'autre un peu de terrine de faisan... ça ravigote pardi!

La course commence à se décanter. Je me fais doubler, et double moi-même d'autres chevaliers. Je m'installe dans les 25 premiers en direction du deuxième ravitaillement de St André de Vézines, petit village perché sur le plateau venteux du Larzac.

Le jour se lève enfin. Je suis rassuré et me dis que je n'ai pas croisé de sorcière ni de loup dans cette nuit sans fin.

2eme Ravitaillement, dans la paroisse de St André de Vézines (km33).
Juste avant ce point de ralliement, je rattrape un petit lutin bondissant : Maxime DURAND, devenu seigneur de Brassac et courant pour les "Inov8", petite famille Britannique implantée dans le Royaume de France.
Mais il ne se sent pas à son aise (le pauvre ne fera pas beaucoup de chemin en plus, taquiné par une ancienne blessure de bataille). Nous arrivons ensemble sur St André. Juste le temps de boire un godet et nous voilà repartis pour une portions plus accidentée. Une nuée de vautours survolent ces chemins escarpés. Je me dis qu'il ne fait pas bon s'arréter faire un petit somme dans le coin.
L'ambiance est excellente dans ces ravitaillements. Les gens me souhaitent un joyeux anniversaire! :) Comme quoi l'information passe vite en pigeon voyageurs!

Certains chevaliers nous dépassent, dont mon talentueux ami Maxime CAZAJOUS, comte de Nay en Béarn et portant les armoiries des anglois Brooks.

A ce moment précis, je ne regarde plus mon classement. Je poursuis mon chemin pour arriver sain et sauf à Millau.

Le chemin est encore long jusqu'au 3eme ravitaillement de Pierrefiche (km 50), en face sur l'autre causse. Nous traversons moultes landes, ravins et autres forêts enchantées.

Et pour l'instant, aucun pépin sur ma route, aucune attaque intempestive d'animaux sauvages ni de crampes... Je savoure de temps à autre quelques morceaux de cochons de lait, grillés la veille, pour ne pas tomber à bout de force... Je fais chemin avec Benjamin BELAMY, de la tribus des NEW BALANCE.

3eme Ravitaillement, dans la paroisse de Pierrefiche (km50).
Je découvre avec stupeur et tristesse que mon fidèle ami, Nicolas a du abandonner sa quête. Il a pu échapper aux vautours qui rodaient mais a préféré monter dans la calèche de nos écuyers pour ne pas y laisser sa peau.

Mes jambes sont lourdes. Je décide de m'étirer un peu. Il faut dire que la côte de maille est un peu lourde à porter! :) Ma douce Floriane me ravitaille et remplie ma besace et ma gourdasse bien vides.

Et je repars.

Quelques lieux à traverser, une belle descente escarpée et nouveauté de cette année, nous montons au ravin du Gazel pour rejoindre la civilisation au village de Massebiau. Je me sens bien, je gère mon effort plutôt bien.
Je commence même à rattraper quelques chevaliers qui avait ferraillés jusqu'alors à l'avant. Et notamment, le jeune et récent champion du Royaume (de France!) : Sébastien SPEHLER. Il est assis sur une chaise tendue par une gente dame installée là par les seigneurs qui ont organisé la course et ne semble pas se sentir bien. Je lui demande s'il veut partager une cuisse de faisan avec moi mais il me dit qu'il ne peut rien avaler et attend d'être secouru par l'organisation.

Je poursuis donc mon chemin vers Massebiau (km65), où j'ai hâte de recroiser mes écuyers positionnés là pour m'encourager.
La descente est longue à arriver. Je double l'un des plus célèbres preux chevaliers de ce genre de Tournoi... Thierry BREUIL de la Maison des KALENJI, moultes fois vainqueur de grands tournois. Il ne parait pas au mieux de sa forme. Nous nous encourageons et je continue ma folle escapade. La descente est "cassante" et fait mal à mes cuisses.

Massebiau (km60).

A cet endroit, il n'y a plus que deux belles montées et c'est la fin de cette aventure. Il reste tout juste quelques lieux à parcourir (15km). Le soleil chauffe nos armures. Que trépasse si je faiblis!!!
A Massebiau, en traversant le village, bon nombre de spectateurs sont réunis pour nous encourager.

Il y a aussi mes écuyers, transformés pour un temps en troubadours.

 Ma douce m'encourage d'une manière parfaitement "ibérique", flanquée du drapeau bigourdan sur le dos et de la cloche et le pouet pouet à la main! Elle ferait son effet à la cour du roi! :)

Ce petit intermède me redonne du courage pour poursuivre ma quête. Je suis actuellement remonté à la 13e place.  
 

J'ai hâte d'arriver à la ferme du Cade pour me ravitailler. Le fermier a ouvert ses bâtiments pour que nous puissions nous mettre au frais! Mais la ferme est tout en haut!

La pente est raide mais j'arrive à bonne allure au ravitaillement.

4eme et dernier ravitaillement : la ferme du Cade (km 65)
En rentrant dans la ferme, tous les bénévoles me chantent en cœur un "joyeux anniversaire". C'est adorable, je suis émus. Le pigeon voyageur nommé "Face de bouc" (bizarre comme nom pour un pigeon..) a bien fait son travail!

Je salue les gens par une révérence (ça, c'est vrai!) et je file vers une descente qui m’emmènera sur les contreforts de la dernière montée : le Puncho d'Agast.

Le soleil tape contre la falaise. La chaleur est rude. Je m'alimente encore et toujours pour ne pas succomber à l'épuisement.
Je lève les yeux, au-dessus la pente se dresse devant moi. C'est un véritable mur à escalader. Boudiouuuuuuu que c'est dur!

J'arrive enfin en haut bien fatigué. Il ne reste que la descente et la traversée de la grotte du Hibou (je n'invente pas les nom des lieux par contre... c'est que du vrai!)
La descente est technique. Mon épée me gène un peu et s'accroche aux arbres... pfffffff mais quelle idée de mettre une épée dans le matériel obligatoire!!!

Je traverse la grotte... Et comme tous les ans... je ne vois aucun hibou! Tant pis, j'en aurais bien mangé un bout... du Hibou! :)

Je sort de la forêt, me voilà enfin tout proche de l'arrivée. J'entends la foule venue en masse voir ces chevaliers très particuliers. Le Menestrel et animateur de cette épreuve m’accueille en arrivant et rappelle qu'il y a 29 ans, ma mère m'a donné le jour (oui c'est beau...). Je suis émus d'en finir.

 Mes écuyers sont là pour m'accueillir eux aussi: Messire Nico, Dame Elo la podo,  Dame Alex et Dame Mag, mais aussi et surtout Dame Flopett ma dulcinée.

 ALex, et Nico, puis Floflo et son pouet pouet et Mag en noir... 

et Dame Elo la podo, (dite aussi la fée des pieds venue du pays des sorcières) qui prenait les photos! (Enfin... qui faisait les peintures de mon passage!!!)

J'embrasse ma douce tendrement avant de franchir la ligne. Cette course revêt tous les ans un certain symbole puisque 4 ans auparavant, je l'avais demandée en épousailles en ces lieux.

Je passe l'arche d'arrivée fier de ma prestation!  (le drapeau de la Bigorre à la main!)

Ce fut une belle aventure partagée avec mes proches. Alors merci à tous! Je vais leur offrir quelques terres en remerciement.

Damoiselles et damoiseaux... je vous salue bien bas!

PS 1 : Voici la vidéo résumée de la course :http://www.youtube.com/watch?v=yqHOvO9TEJI&feature=share

PS 2: non je n'ai mangé ni cailles, ni cochons de lait... mais beaucoup de flopett's!! :)

Flopett's Bananes-Beurre de coco... un régal!! :)

Voilà j'espère que ce récit en mode "Moyen âge" vous a plu... (enfin j'ai tenté!!)  :)
Rendez-vous dans un mois, début décembre pour ma dernière course de la saison : LA SAINTELYON!! :)