dimanche 10 novembre 2013

TEMPLIERS 2013 : Un jour d'anniversaire pas comme les autres!

Oyez oyez gentes dames et beaux damoiseaux !

C'est en l'An de grâce 2013, que nous partîmes fièrement avec ma dulcinée au "Festival des Templiers".

Ce festival n'est pas composé que de troubadours et autres ménestrels, il est aussi organisé pour des preux chevaliers en quête d'aventure.

Il s'agit d'une course en pleine nature autour de Royaume de Millau... Millau connue pour son pont ..et pour sa taverne tenue par un celte du clan des Mac Donald!

Mais avant je vais vous narrer mon chemin rempli de péripéties pour en arriver là...

Pour préparer ce tournoi des "TEMPLIERS", je dusse relever d'autres défis de ce genre, mais plus courts, afin d'aguérir mes gambettes et mon cœur. Car dans ce genre de course, nul droit d'utiliser son fidèle destrier, que nenni, car c'est à pied et en courant, s'il-vous-plait, que nous devons parcourir les chemins escarpés du Larzac pendant plusieurs lieux (75km et 3600m D+ en langage moderne!!).

Pour ce faire, je courasse d'abord la "QUI S'Y FROTTE S'Y PIQUE"... une épreuve particulière pour moi car c'est la course de ma confrérie "Les Hérissons du SEMEAC OLYMPIQUE". Donc j'oi couru... et j'oi organisé! (oui ils disaient "j'oi" au lieux de "j'ai" au moyen âge!! :))
J'oi terminé 3e de l'épopée nocturne (11km). La deuxième place m'étais promise mais ma cheville décida d'aller voir à droite, quand je voulais tourner à gauche... et paf, j'oi terminé en boitillant... Pas grave, le plaisir était là!!!
1er chevalier : Pierre-Laurent VIGUIER / 2e Nicolas TABARANT / 3e... votre serviteur!

Ensuite, j'oi couru le "Tour du Béarn", contrée des Pyrénées, dirigée jadis par Gaston Febus.

 
Il s'agit d'une épreuve par équipe de 7 preux chevaliers qui font chacun deux étapes et doivent montrer qui est le plus fort! Je dusse laisser mes armoiries LAFUMA le temps d'un week end, pour courir sous le drapeau de l'équipe "EASY RUN - NISSAN".

C'est le Seigneur Galinier, récemment promu "mi Bigourdan et mi Béarnais" (la chance!) et tenancier d'une échoppe de vente de matériel de chevaliers coureurs dans ces deux contrées, qui me proposa de rejoindre son équipe. Rien de tel que de courir des épreuves rapides pour se forger une condition d'acier pour les Templiers!

Et c'est avec bravoure et honneur que nous remportâmes ce Tour du Béarn.

En route pour les Templiers!
Après ces épreuves pédestres, je repris le chemin de l'entrainement avec mon fidèle compagnon Nicolas de la famille des Bouvier Gaz, afin d'avaler des heures de dur labeur pour être fin prêt le jour du tournoi!!!

Après moultes territoires traversés pour rejoindre les hauts plateaux ténébreux et arides du Larzac, nous arrivâmes enfin sur Nant, petite seigneurie non loin de Millau la bien nommée.
Comme chaque année, nous fûmes reçus au Domaine du Roc Nantais par son aubergiste "Yvan le Bon" comme on le surnomme dans le coin. Et la légende dit vrai! Yvan est de loin l'aubergiste le plus accueillant à mille lieux à la ronde! C'est pour dire!

La veille de la course, nous partîmes gentiment ma belle et moi, accompagné de Nicolas, sur le lieu du Tournoi, afin de récupérer le numéro qui sera apposé sur nos cuirasses le lendemain et également voir et revoir nos amis et connaissances à la "Foire du Trail" (meilleure foire après celle de la saucisse à Lutèce!), qui se tenait séant, en ces lieux de festivités chaque année.

 Avec Nicolas, mon fidèle compagnon de route (et le renard d'adoption du Forest Trail)

Le soir, juste le temps de manger un sanglier d'anniversaire en compagnie de plusieurs amis chevaliers et leurs dulcinées, et je filasse dans mes quartiers préparer mon armure et ma côte de mailles pour le lendemain.

L'enfer du dimanche... L'heure du TOURNOI et de mon anniversaire!
Je précise que cette course a un goût encore meilleur cette année car j'ai la chance qu'elle tombe pile poil le jour de mon anniversaire!!

 Juste avant le lever du jour, nous nous regroupâmes en rend d'oignons, à plus de 3000 preux combattants sous l'arche de départ, les torches portative bien accrochées à nos têtes.

L'ambiance est pesante, la tension se fait sentir. Nous sommes tous là pour la même chose, aller au bout et le plus vite possible.


Il faut savoir que quelques-uns ne verront jamais l'arrivée. Ils succomberont aux attaques de loups, aux embuscades des contrebandiers... ou plus simplement à un coup de fringale. Peu importe, c'est la loi de ce tournoi... "Sauve qui peut" nous crient-ils au départ!

5,4,3,2,1... à l'attaque!!!!! Au coup de corne de brume le départ est lancé! Nous partons à vive allure.
 ouais... ça ressemblait un peu à ça, ouais...

Un petit groupe se forme à l'avant dès la première montée. Je me positionne en deuxième ligne pour mieux surveiller mes arrières (et mes avants aussi!). Je suis entouré des plus grands chevaliers du moment... Les sieurs LORBLANCHET, THEVENARD, RANCON, VIGUIER, LANNE, HERAS...et de mon compagnon de galère Nicolas BOUVIER-GAZ, alias "Boule de glace" pour les intimes (mais très très intimes alors!!)
Après une heure de course, comme l'allure du groupe s'accélère, nous décidons, Nicolas et moi, de lever le pied pour redescendre dans un groupe juste derrière afin courir plus à notre aise. Mon armure est légère et je me sens bien. Mais je préfère m'économiser au cas où.

1er Ravitaillement, dans la citadelle de Peyreleau (km22).
Mes fidèles écuyers, dont ma douce, sont là pour me ravitailler en victuailles et en cervoise.

Ils m'encouragent avec une cloche empruntée à un berger Pyrénéen, et portent également le drapeau de la Bigorre, mon pays que je chéris tant!
Illustration de "Des bosses et des bulles"

Je repars rapidement, pas même le temps de boire une chope à la taverne du coin, que j'en suis de nouveau à me battre pour conserver ma place.

Nous remontons sur le causse. Je me ravitaille en courant, une aile de caille à la main et dans l'autre un peu de terrine de faisan... ça ravigote pardi!

La course commence à se décanter. Je me fais doubler, et double moi-même d'autres chevaliers. Je m'installe dans les 25 premiers en direction du deuxième ravitaillement de St André de Vézines, petit village perché sur le plateau venteux du Larzac.

Le jour se lève enfin. Je suis rassuré et me dis que je n'ai pas croisé de sorcière ni de loup dans cette nuit sans fin.

2eme Ravitaillement, dans la paroisse de St André de Vézines (km33).
Juste avant ce point de ralliement, je rattrape un petit lutin bondissant : Maxime DURAND, devenu seigneur de Brassac et courant pour les "Inov8", petite famille Britannique implantée dans le Royaume de France.
Mais il ne se sent pas à son aise (le pauvre ne fera pas beaucoup de chemin en plus, taquiné par une ancienne blessure de bataille). Nous arrivons ensemble sur St André. Juste le temps de boire un godet et nous voilà repartis pour une portions plus accidentée. Une nuée de vautours survolent ces chemins escarpés. Je me dis qu'il ne fait pas bon s'arréter faire un petit somme dans le coin.
L'ambiance est excellente dans ces ravitaillements. Les gens me souhaitent un joyeux anniversaire! :) Comme quoi l'information passe vite en pigeon voyageurs!

Certains chevaliers nous dépassent, dont mon talentueux ami Maxime CAZAJOUS, comte de Nay en Béarn et portant les armoiries des anglois Brooks.

A ce moment précis, je ne regarde plus mon classement. Je poursuis mon chemin pour arriver sain et sauf à Millau.

Le chemin est encore long jusqu'au 3eme ravitaillement de Pierrefiche (km 50), en face sur l'autre causse. Nous traversons moultes landes, ravins et autres forêts enchantées.

Et pour l'instant, aucun pépin sur ma route, aucune attaque intempestive d'animaux sauvages ni de crampes... Je savoure de temps à autre quelques morceaux de cochons de lait, grillés la veille, pour ne pas tomber à bout de force... Je fais chemin avec Benjamin BELAMY, de la tribus des NEW BALANCE.

3eme Ravitaillement, dans la paroisse de Pierrefiche (km50).
Je découvre avec stupeur et tristesse que mon fidèle ami, Nicolas a du abandonner sa quête. Il a pu échapper aux vautours qui rodaient mais a préféré monter dans la calèche de nos écuyers pour ne pas y laisser sa peau.



Mes jambes sont lourdes. Je décide de m'étirer un peu. Il faut dire que la côte de maille est un peu lourde à porter! :) Ma douce Floriane me ravitaille et remplie ma besace et ma gourdasse bien vides.


Et je repars.

Quelques lieux à traverser, une belle descente escarpée et nouveauté de cette année, nous montons au ravin du Gazel pour rejoindre la civilisation au village de Massebiau. Je me sens bien, je gère mon effort plutôt bien.
Je commence même à rattraper quelques chevaliers qui avait ferraillés jusqu'alors à l'avant. Et notamment, le jeune et récent champion du Royaume (de France!) : Sébastien SPEHLER. Il est assis sur une chaise tendue par une gente dame installée là par les seigneurs qui ont organisé la course et ne semble pas se sentir bien. Je lui demande s'il veut partager une cuisse de faisan avec moi mais il me dit qu'il ne peut rien avaler et attend d'être secouru par l'organisation.

Je poursuis donc mon chemin vers Massebiau (km65), où j'ai hâte de recroiser mes écuyers positionnés là pour m'encourager.
La descente est longue à arriver. Je double l'un des plus célèbres preux chevaliers de ce genre de Tournoi... Thierry BREUIL de la Maison des KALENJI, moultes fois vainqueur de grands tournois. Il ne parait pas au mieux de sa forme. Nous nous encourageons et je continue ma folle escapade. La descente est "cassante" et fait mal à mes cuisses.

Massebiau (km60).

A cet endroit, il n'y a plus que deux belles montées et c'est la fin de cette aventure. Il reste tout juste quelques lieux à parcourir (15km). Le soleil chauffe nos armures. Que trépasse si je faiblis!!!
A Massebiau, en traversant le village, bon nombre de spectateurs sont réunis pour nous encourager.

Il y a aussi mes écuyers, transformés pour un temps en troubadours.

 Ma douce m'encourage d'une manière parfaitement "ibérique", flanquée du drapeau bigourdan sur le dos et de la cloche et le pouet pouet à la main! Elle ferait son effet à la cour du roi! :)

Ce petit intermède me redonne du courage pour poursuivre ma quête. Je suis actuellement remonté à la 13e place.  
 
J'ai hâte d'arriver à la ferme du Cade pour me ravitailler. Le fermier a ouvert ses bâtiments pour que nous puissions nous mettre au frais! Mais la ferme est tout en haut!

La pente est raide mais j'arrive à bonne allure au ravitaillement.

4eme et dernier ravitaillement : la ferme du Cade (km 65)
En rentrant dans la ferme, tous les bénévoles me chantent en cœur un "joyeux anniversaire". C'est adorable, je suis émus. Le pigeon voyageur nommé "Face de bouc" (bizarre comme nom pour un pigeon..) a bien fait son travail!

Je salue les gens par une révérence (ça, c'est vrai!) et je file vers une descente qui m’emmènera sur les contreforts de la dernière montée : le Puncho d'Agast.

Le soleil tape contre la falaise. La chaleur est rude. Je m'alimente encore et toujours pour ne pas succomber à l'épuisement.
Je lève les yeux, au-dessus la pente se dresse devant moi. C'est un véritable mur à escalader. Boudiouuuuuuu que c'est dur!

J'arrive enfin en haut bien fatigué. Il ne reste que la descente et la traversée de la grotte du Hibou (je n'invente pas les nom des lieux par contre... c'est que du vrai!)
La descente est technique. Mon épée me gène un peu et s'accroche aux arbres... pfffffff mais quelle idée de mettre une épée dans le matériel obligatoire!!!

Je traverse la grotte... Et comme tous les ans... je ne vois aucun hibou! Tant pis, j'en aurais bien mangé un bout... du Hibou! :)

Je sort de la forêt, me voilà enfin tout proche de l'arrivée. J'entends la foule venue en masse voir ces chevaliers très particuliers. Le Menestrel et animateur de cette épreuve m’accueille en arrivant et rappelle qu'il y a 29 ans, ma mère m'a donné le jour (oui c'est beau...). Je suis émus d'en finir.

 Mes écuyers sont là pour m'accueillir eux aussi: Messire Nico, Dame Elo la podo,  Dame Alex et Dame Mag, mais aussi et surtout Dame Flopett ma dulcinée.

 ALex, et Nico, puis Floflo et son pouet pouet et Mag en noir... 
et Dame Elo la podo, (dite aussi la fée des pieds venue du pays des sorcières) qui prenait les photos! (Enfin... qui faisait les peintures de mon passage!!!)

J'embrasse ma douce tendrement avant de franchir la ligne. Cette course revêt tous les ans un certain symbole puisque 4 ans auparavant, je l'avais demandée en épousailles en ces lieux.

Je passe l'arche d'arrivée fier de ma prestation!  (le drapeau de la Bigorre à la main!)

Ce fut une belle aventure partagée avec mes proches. Alors merci à tous! Je vais leur offrir quelques terres en remerciement.

Damoiselles et damoiseaux... je vous salue bien bas!

PS 1 : Voici la vidéo résumée de la course :http://www.youtube.com/watch?v=yqHOvO9TEJI&feature=share

PS 2: non je n'ai mangé ni cailles, ni cochons de lait... mais beaucoup de flopett's!! :)
Flopett's Bananes-Beurre de coco... un régal!! :)

Voilà j'espère que ce récit en mode "Moyen âge" vous a plu... (enfin j'ai tenté!!)  :)
Rendez-vous dans un mois, début décembre pour ma dernière course de la saison : LA SAINTELYON!! :)